Les 45 écoles supérieures d’art et design publiques du ministère de la Culture
Dijon
École nationale supérieure d’art de Dijon
présentation
L’École nationale supérieure d’art de Dijon est un établissement public d’enseignement supérieur qui relève de la co-tutelle du Ministère de la Culture et du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Elle délivre deux diplômes nationaux (DNA et DNSEP) en Art et en Design d’espace.
Au cours de leur scolarité, les étudiant·e·s se forment aux techniques de production nécessaires à l’expression contemporaine, depuis les plus traditionnelles (photographie argentique, dessin, peinture, sculpture…), associant toute la palette des matériaux (terre, bois, métal…), jusqu’aux nouvelles technologies (informatique, infographie et multimédia…). Dans le même temps, des cours d’histoire et théorie des arts et du design et de langues étrangères sont au programme tout au long des études. Ils sont complétés par des workshops (semaines de création encadrées par des professionnels), des conférences, des ateliers de recherche et de création (ARC), des voyages d’étude, des stages, qui favorisent différentes approches de la création.
Après une année commune, les étudiant·e·s choisissent l’option Art ou l’option Design d’espace
L’option Art accompagne de futur·e·s artistes, qui devront au cours de cinq années de formation développer un projet de recherche plastique personnel. L’ouverture à de multiples expériences et les spécificités de l’école font de cette option un terreau fertile pour des pratiques artistiques en lien avec des problématiques de société, qu’elles soient sociales, économiques, politiques, etc. L’ENSA Dijon développe deux programmes de recherche ambitieux : « Art & Société » et « Peinture & Couleurs ».
En premier cycle, l’option Design d’espace offre une formation généraliste au projet de design, de la conception à la réalisation et à toutes les échelles. En second cycle, l’accent est mis sur les défis posés par le monde d’aujourd’hui : transition écologique (écodesign, biodiversité, attention au vivant), inclusivité (démocratie et participation, solidarité intergénérationnelle, égalité hommes / femmes)… Ces sujets sont portés par le programme de recherche « Mutations urbaines ».
Journées portes ouvertes : 9 et 10 février 2024
options
/// OPTION ART
Le département Art soutient le parcours de jeunes plasticiens et plasticiennes, qui devront au cours de cinq années de formation développer un projet de recherche plastique personnel. Durant les deux premières années, les cours sont construits autour de pratiques fondamentales (dessin, installation, son, performance, image, vidéo, etc.). Les artistes enseignant à l’école dispensent une formation transversale qui vise le dépassement des catégories et des disciplines, afin que chaque étudiant puisse élaborer un projet original et autonome. L’objectif est de permettre aux étudiant·e·s de formuler une pensée plastique complexe et de la mettre en œuvre.
L’école est en ce sens un lieu ressource d’expérimentation et d’échange, où se transmettent des savoirs et des pratiques, et où les parcours étudiant·e·s se construisent en commun.
La richesse de l’inscription culturelle permet aux diplômé·e·s de l’école de multiplier les voies professionnelles. Les étudiant·e·s ont accès à un large choix d’ateliers techniques traditionnels (bois, terre, métal, résine, thermoformage, etc.), aux moyens technologiques les plus récents (infographie, 3D, vidéo, son, etc.) et à un accompagnement théorique cadrant leur connaissance contemporaine dans des perspectives historiques et pluridisciplinaires.
Tout au long du cursus, les étudiant·e·s sont invité·e·s à des expériences « hors les murs » leur permettant de se confronter à la réalité d’un accrochage collectif, à la présentation de projets transdisciplinaires, à l’écriture de textes critiques, à des visites de chantiers, à des rencontres avec des intervenant·e·s, des chercheur·e·s, ou des résident·e·s issu·e·s de la culture scientifique ou de tout autre univers. Cette ouverture à de multiples expériences fait de cette option un terreau fertile pour des pratiques artistiques diversifiées.
L’ENSA Dijon leur propose également une grande ouverture sur l’extérieur, en particulier sur l’international grâce à des programmes de résidence et des stages des États-Unis à la Chine en passant par le continent africain. Des artistes de renommée internationale sont également de plus en plus souvent invité·e·s par l’école pour offrir aux étudiant·e·s des témoignages uniques sur la diversité des milieux de l’art dans le monde.
/// OPTION DESIGN D’ESPACE
UNE FORMATION PLURIELLE ET OUVERTE SUR UN MONDE EN DEVENIR
- Préparation au DNA (Année 2 & 3) : une formation généraliste au projet design, de la conception à la réalisation et à toutes les échelles.
- Préparation au DNSEP (Année 4 & 5) : sur un sujet librement choisi par l’étudiant·e, avec un accent mis sur les défis posés par le monde d’aujourd’hui : transition écologique (écodesign, biodiversité, attention au vivant), inclusivité (démocratie et participation, solidarité intergénérationnelle, égalité hommes / femmes)…
UNE OPTION DESIGN DANS UNE ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ART
- Une pédagogie qui encourage l’engagement personnel et l’entraide.
- Les moyens matériels et humains d’une école nationale au service du projet de l’étudiant·e : petits effectifs d’étudiant·es, échanges internationaux, technologie audiovisuelle, enseignements en photographie, vidéo, performance, arts sonores…
- Une poétique du projet nourrie par l’atmosphère créative d’une école d’art, une approche sensible de l’espace, le plaisir d’expérimenter.
- Une formation professionnalisante : rencontres avec des professionnels, stages, cours de professionnalisation, projet en partenariat, concours.
- « Mutations urbaines » (Muur) : un Atelier de Recherche et Création (ARC) et un programme de recherche : partenariats, workshops, conférences, colloques, publications…
UNE FORMATION ANCRÉE DANS LE MONDE RÉEL
- Un encadrement assuré par des professionnels du design, de l’architecture, de la scénographie, du paysage.
- Une attention aux enjeux actuels : écodesign, design social, projets participatifs, urbanisme tactique…
- Des projets in situ en collaboration avec des acteurs de terrain : Voies Navigables de France, Dijon Métropole, Latitude 21, Opéra de Dijon, Théâtre de Bourgogne, associations, etc.
- Des liens toujours plus étroits avec l’international : mobilités étudiant·es et enseignant·es, workshops croisés…
- Des conférenciers, des intervenants, des workshops, des visites d’expositions en lien avec les thématiques abordées au cours de l’année.
ANNÉES 2 et 3 : UNE FORMATION GÉNÉRALISTE CONSACRÉE AU PROJET
- Méthodologie du projet et représentation de l’espace (dessin à la main et logiciel 3D, maquette et expérimentations en volume à différentes échelles…).
- Une expérimentation continue à travers des différentes technologies, matériaux, processus, théories, etc.
- Développer un projet personnel sur une thématique : prendre parti, concevoir, représenter, fabriquer/réaliser son projet.
- Sensibilisation aux matériaux, expérimentations et approfondissement.
- Le design à toutes les échelles : de l’objet au grand paysage en passant par la microarchitecture, l’espace public, les espaces intérieurs, la ville, la scénographie (exposition, théâtre)…
- Un enseignement en histoire et théorie du design : du XIXe s. aux enjeux contemporains (écologie et biodiversité, genre et inclusion, numérique et participatif…).
- Immersion professionnelle : un stage d’une durée de 15 à 30 jours.
ANNÉES 4 & 5 : UNE PÉDAGOGIE CENTRÉE SUR LE PROJET DE L’ÉTUDIANT·E
- Un accompagnement individualisé vers le DNSEP (mémoire de recherche et projet personnel).
- 3 mois de mobilité internationale et/ou de stage professionnel en 4e année.
- L’étudiant·e développe un projet sur une thématique ancrée dans le monde contemporain qu’il a choisie. Il s’agit majoritairement de sujets orientés vers les défis environnementaux, politiques et sociaux des villes au XXIe siècle.
diplômes
DNA option Art
DNA option Design mention design d’espace
DNSEP option Art
DNSEP option Design mention design d’espace
classe préparatoire
Un module préparatoire est géré par le Conservatoire à Rayonnement Régional.
unités de recherche
Créée en collaboration avec la Maison des Sciences de l’Homme de l’Université de Bourgogne (MSH Dijon), l’Unité de Recherche (UR) « Art & Société » organise l’ensemble des activités de recherche au sein de l’ENSA Dijon.
Avec les pôles Pédagogie et Relations internationales, elle fournit le soutien humain, matériel, financier, technique, institutionnel permettant de mettre en œuvre la recherche, et travaille à la diffusion, à la valorisation et à la reconnaissance de la recherche qui s’exerce en art et en design au sein de l’école.
Elle comprend dans ses membres l’ensemble des enseignants de l’école – artistes, designers, théoricien·ne·s –, engagé·e·s dans des activités de recherche, parallèlement à leurs missions d’enseignement ainsi qu’à leurs pratiques professionnelles, artistiques, de design et théoriques individuelles et indépendantes. La recherche réfléchit ainsi les médiums artistiques (design, dessin, peinture, performance, photographie, son, vidéo, volume, etc.) et les formes de savoir (histoire de l’art, philosophie, esthétique, théorie de la culture) pratiqués dans l’école.
La recherche en école d’art : invention, expérimentation, mise en commun
Si l’art et la science — qu’il s’agisse des sciences humaines et sociales, des sciences formelles (logique, mathématiques) et naturelles (physique, biologie, etc.) ou encore des sciences de l’ingénieur — diffèrent par leurs critères internes et leurs finalités propres, ils n’ont jamais été étrangers l’un à l’autre. La recherche leur est consubstantielle, et l’un comme l’autre constituent des activités relevant de logiques d’expérimentation et d’invention.
Au cours de leur histoire, l’art et la science (et la technologie) n’ont cessé d’être interpellés voire provoqués l’un par l’autre : de la géométrie, de la physique ou de la théorie des émotions aux épistémologies contemporaines issues des sciences de l’environnement (écologie), des technologies numériques et de leurs enjeux anthropologiques, comme celles des études de genre et des approches postcoloniales des théories de la culture et de la domination.
Parce que l’interrogation sur les formes de restitution de la recherche appartient au processus-même de la recherche, et tandis qu’aujourd’hui, dans le monde scientifique, de nouvelles formes de démarches et de restitution de la recherche sont en voie d’émergence (practice-based-research, etc.), l’Unité de Recherche « Art & Société », tout en s’appuyant sur les formes académiques consacrées de la mise en commun des résultats de la recherche (colloques, publications), initie, encourage et accompagne l’invention de nouvelles formes, souvent hybrides, spécifiques à la recherche en école d’art : expositions, dispositifs, œuvres collectives…
Structuration de la recherche
La recherche à l’ENSA Dijon s’organise à partir de 2 axes thématiques structurants, transversaux et transdisciplinaires. Ces axes, non exclusifs l’un de l’autre, permettent d’identifier le(s) domaine(s) dans le(s) quel(s) les membres de l’Unité de recherche situent leur activité de Recherche.
Axe 1 — Matériaux, médiums, intermédialités
Cet axe interroge les relations des médiums à leurs propres spécificités (procédures, méthodes, histoires) et leur propre identité, ainsi qu’aux types d’altérités qui les questionnent (hybridations des formes et traductibilité des langages ; relations formes « savantes » / formes « populaires » ; nouvelles technologies ; relations art / culture ; autonomie et hétéronomie de l’art ; question de l’exposition ; etc.).
Axe 2 — Crises, contextes, combats
Cet axe aborde la question de l’art et du design à la lumière de leurs relations avec le savoir et le pouvoir, en tant qu’ils interrogent les pratiques et les dispositifs de visibilité et d’invisibilité, éventuellement générateurs de violence. Dans cette perspective, les pratiques artistiques et de design croisent les formes de savoirs et les pratiques militantes (écologie, féminisme). D’où une insistance particulière sur la question de l’inscription, du lieu (espaces urbains, mondes ruraux, marges, migrations), et de leurs contraires (les non-lieux, le déracinement, etc.).
Au sein de ces deux axes peuvent s’organiser des événements ponctuels (publication, colloque, exposition, etc.) ou bien des programmes de recherche de plus grande ampleur.
programmes de recherche
3 Programmes de recherche
1 – Programme Mutations Urbaines
Responsables de l’axe de recherche : Laurent Matras, Hélène Robert, Leila Toussaint (ENSA Dijon) /ARC associé : ARC « MUUR – Atelier de Recherche sur les Mutations URbaines (resp. Laurent Matras, Hélène Robert, Leila Toussaint)
Le programme de recherche transdisciplinaire « Mutations urbaines » s’inscrit dans le prolongement des enseignements de Licence et de Master délivrés par l’équipe de l’option Design de l’ENSA Dijon (studios de projet, cours, ARCs, workshops). Il réunit designers, architectes, scénographes, paysagistes, artistes et théoriciens tous domaines confondus dans un espace commun de réflexion, d’imagination, de proposition et d’expérimentation urbaines fortement enracinées dans les réalités écologiques, sociales et politiques de la ville à l’ère de l’anthropocène.
La crise écologique qui frappe actuellement l’humanité — la pollution, l’épuisement des ressources naturelles, la destruction des écosystèmes, la disparition de la biodiversité, le réchauffement et le dérèglement climatiques, la multiplication des épisodes extrêmes comme les sécheresses ou les vagues de chaleur —, ainsi que ses conséquences économiques, sociales et politiques, nous obligent à repenser de manière radicale, non seulement nos modes de production et de consommation, mais aussi nos manières de vivre, et en particulier de vivre la ville, c’est-à-dire de produire et de consommer de l’espace et du temps. Elle questionne nos pratiques de l’espace et nos chorégraphies du quotidien.
Les villes, particulièrement vulnérables aux effets de la crise environnementale, sont pour une importante part responsables de celle-ci. Ce qui signifie qu’elles peuvent aussi être le lieu de solutions locales à ce problème global.
Le design, longtemps cantonné dans la sphère du marketing, constitue aujourd’hui un ensemble ouvert de réflexions, de pratiques et de dispositifs, au croisement de la recherche et de la création, travaillant, à même la perception sensible (« affordance »), sur les représentations et les usages de notre environnement, comme vecteurs de transformation des espaces urbains.
Penser et pratiquer la ville comme un écosystème à part entière, prendre soin (« care ») de la biodiversité végétale et animale qu’elle abrite, promouvoir une agriculture urbaine visant une autonomie alimentaire sans danger pour l’environnement, et plus globalement repenser les relations ville / nature, cela suppose ainsi une réflexion sur les activités et les temporalités socioéconomiques de la ville. À l’image des slow cities qui essaiment partout dans le monde, les villes doivent aussi incorporer les mobilités douces (vélo) et les moyens de déplacements non carbonés dont la croissance actuelle est révélatrice.
L’éco-design réfléchit aux impacts environnementaux des matériaux et des formes qu’il met en œuvre, prône le low tech, le do it yourself, l’auto-construction et le réemploi, en s’inspirant des pratiques vernaculaires. Cette relation au travail de la matière nourrit une relation à l’espace par le réinvestissement des zones laissées vacantes ou sans qualité par la modernisation ou la crise économique : friches industrielles et interstices urbains peuvent être les lieux d’un « urbanisme transitoire » où s’expérimentent des manières autres de vivre collectivement la ville, et une place de parking ou un frontage devenir par micro-intervention (acuponcture urbaine) des espaces d’ « urbanisme tactique » comme autant de gestes — légers et joyeux, temporaires et festifs — visant à reconquérir les rues.
Devant la tendance à la standardisation, à l’uniformisation fonctionnelle, à l’homogénéisation sociale et en fin de compte à la stérilisation d’espaces publics privatisés consacrés de plus en plus exclusivement au commerce et à la consommation sous vidéosurveillance, il s’agit d’imaginer des formes inventives d’habiter la ville qui soient susceptibles de la revitaliser.
Parallèlement, partout se font entendre de plus en plus fort les aspirations des citadins à une démocratie urbaine renouvelée — un « droit à la ville » —, dans laquelle les citoyens, sous une forme collaborative ou participative, se voient activement impliqués dans les projets mis en œuvre par les acteurs privés et/ou publics, portant sur leurs espaces de vie, qu’il s’agisse d’une rue, d’une place, d’un quartier, d’un lieu de vie, de travail, ou encore d’un endroit auquel aucune fonction n’est définie par avance, et qui se réinvente au gré des usages.
L’idée d’une ville désirable — où la notion de plaisir n’est plus annexée au consumérisme — parce qu’équitable (ouverte à tou·tes) exige en effet la prise en compte de la diversité et de l’imprévisibilité des usages et des usagers, quels que soient leur âge, leur genre ou leur origine sociale ou culturelle. Les nouvelles pratiques du design urbain se nourrissent ainsi des apports des théories critiques contemporaines (théories féministes et critique du genre, théories postcoloniales, écologie politique, théories du care). Le programme « Mutations urbaines » s’inscrit ainsi dans le sillage tracé par de nombreux collectifs pluridisciplinaires réunissant urbanistes, vidéastes, designers, écrivains, architectes, philosophes, scénographes, sociologues, paysagistes… (Bellastock, EXYZT, Le Bruit du frigo, Encore heureux…) avec lesquels il est régulièrement conduit à travailler.
Expérimentations in situ, workshops, colloques, publications — comprenant des traductions inédites d’auteurs anglosaxons aujourd’hui incontournables — composent l’ensemble des activités de recherche du programme.
Pour décentrer le regard et approfondir les explorations, le programme de recherche « Mutations urbaines » s’appuie sur le partenariat de l’ENSA Dijon avec l’École des arts et du design de l’université technologique d’Hubei de Wuhan (Chine), avec la mise en œuvre de workshops croisés.
2 – Programme de résidence de recherche-création en arts sonores
Responsables du programme de recherche : Lambert Dousson (ENSA Dijon) et Nicolas Thirion (ici l’onde, centre de création musicale)
ARC associé : ARC Arts du son
Fondé sur le partenariat de l’ENSA Dijon avec le Centre de Création Musicale Ici l’onde (icilonde.whynote.com, dir. Nicolas Thirion), ce programme de résidence de recherche-création en arts sonores prolonge le programme d’enseignements théoriques et pratiques délivré en Licence et Master, ainsi que l’Atelier de Recherche et Création (ARC) « Arts sonores ». En s’appuyant sur les moyens mis à disposition par les deux institutions partenaires, ce programme donne à un·e artiste (musicien·ne ou non) et/ou un·e designer/euse la possibilité de développer et d’exposer son travail de recherche-création dont le centre de gravité est le phénomène sonore, alliant pratiques artistiques et savoirs théoriques, en privilégiant trois perspectives étroitement articulées les unes aux autres :
1. L’interrogation sur les genres musicaux, leurs spécificité et historicités respectives, mais aussi et surtout leurs porosités et leurs déconstructions réciproques. La réflexivité engendrée par la confrontation entre les musiques contemporaines (fondées sur l’écriture), les musiques expérimentales (fondées sur la manipulation, électronique ou non, du son) et les musiques pop (qui ne se réduisent pas aux productions de l’industrie des hits mainstream), et l’enrichissement théorique des pop music studies, autorisent un regard critique sur les multiples généalogies des arts sonores (de John Cage à Pierre Schaeffer, du field recording à Fluxus, de l’Ambient à Alvin Lucier, de Max Neuhaus à La Monte Young, de Karlheinz Stockhausen à Eliane Radigue, de David Bowie à Aphex Twin, etc.) et renouvelle l’interrogation sur les relations entre écriture, performance et enregistrement, entre pratiques professionnelles et pratiques amateures, du high tech au low tech.
2. L’anthropologie de l’écoute : L’écoute comme attitude corporelle et comme et pratique sociale médiatisée par les (sous-)cultures et les technologies audiovisuelles. Comme nous l’indiquent les développements de plus en plus importants des sound studies, l’écoute constitue un moyen de connaissance sur les structures historiques et techniques des cultures dans leurs dimensions tout autant esthétiques que sociales et politique. Reconsidérant ce que Jonathan Sterne nomme « la litanie audiovisuelle » (Une histoire de la modernité sonore), ce sont les relations entre le sonore et le visuel (le son dans les arts plastiques) qui sont scrutées sous l’angle, non plus du regard, mais de l’oreille.
3. Critique du design sonore : La standardisation de la sensibilité par le capitalisme des industries discographiques et la captation de l’attention par le design sonore, impliqué tant dans les enjeux commerciaux que sécuritaires, engage une réflexion critique sur la manière dont les pratiques artistiques peuvent remettre en mouvement (en liberté) nos appareils de perception : comment réensauvager une écoute domestiquée par un design conçu comme décor de la marchandise ?
Se tenant pour partie au sein de l’école nationale supérieure d’art de Dijon, le programme de résidence de recherche-création en arts sonores, dont cette première année va permettre de définir les contours, comprend, où le volet de recherche-création à proprement parler s’articule à des interventions pédagogiques, et permet à l’artiste en résidence d’exposer son travail.
3 – Programme Peinture et couleur
Responsables de l’axe de recherche : Alain Bourgeois, Anne Brégeaut et Bruno Rousselot (ENSA Dijon) / ARC associé : Pratiques Contemporaines de la peinture (resp. Alain Bourgeois, Anne Brégeaut et Bruno Rousselot)
À l’origine école de dessin, l’ENSA Dijon développe en son sein un programme de recherche centré sur les pratiques actuelles de la peinture.
Ce programme s’inscrit dans le sillage des enseignements délivrés aux étudiant·e·s en Licence et Master (cours théoriques et ateliers, ARCs et workshops). Il s’appuie sur les espaces et les structures de l’école consacrés à la peinture et à la couleur : l’atelier de peinture et l’observatoire européen de la couleur (ECO), qui cartographie les relations entre théories scientifiques de la couleur et pratiques artistiques contemporaines.
Associant étroitement critique historique, réflexion théorique et pratique expérimentale, les activités du programme de recherche « Peinture et couleur » se veulent ouvertes et multiformes : Invitations d’artistes internationaux en présence d’une de leurs œuvres (Olivier Mosset, Pierre Mabille, Eva Nielsen, Philippe Mayaux et Yan-Pei Ming), Conférences et cours théoriques sur l’histoire et l’actualité de la peinture (Michèle Martel et Bernard Marcadé), Workshops avec des artistes invités (Amélie Bertrand, Christophe Cuzin ou Élodie Boutry…), expositions d’étudiants dans des lieux professionnels de l’art.
éditions
coopération internationale
/// MOBILITÉ INTERNATIONALE
L’ENSA Dijon favorise la mobilité à l’international, en encourageant ses étudiant·e·s à partir à l’étranger dans le cadre de leur cursus, et en accueillant chaque année des étudiant·e·s étranger·e·s.
Par ailleurs, de nombreux intervenants étrangers (artistes et professionnels) sont sollicités pour participer à la recherche à l’ENSA via les ARCs, les workshops, les conférences et journées d’étude, et grâce à l’Unité de Recherche Art & Société.
Des voyages d’étude et des workshops à l’étranger sont également programmés, ainsi que des programmes de résidences et d’insertion professionnelle que l’ENSA propose aux jeunes artistes nouvellement diplômés.
>>> ÉCOLES PARTENAIRES : https://ensa-dijon.fr/international/ecoles-partenaires/
/// L’INSERTION PROFESSIONNELLE À L’ÉTRANGER
Avec l’obtention de leur DNSEP en poche, les jeunes artistes et designers nouvellement diplômé·e·s peuvent prétendre à des programmes de résidences et d’expositions à l’international créés par l’ENSA Dijon, dès les premiers mois de leur vie active – ceci dans le but de développer leurs réseaux professionnels et de les aider à commencer leur carrière dans les meilleures conditions.
L’INTERNATIONAL, AU CŒUR DE LA STRATÉGIE DE L’ÉCOLE
L’international à l’ENSA Dijon occupe toutes les strates de la vie de cette école : plus qu’un simple sujet en soi, c’est une façon d’être, de penser, et d’aborder le monde et nos métiers. Cette approche se retrouve aussi bien dans les enseignements généraux que dans les stages de 4e année, les workshops, les ateliers de recherche et de création, et plus particulièrement dans le programme de résidences et d’insertion professionnelle que l’ENSA propose depuis 2015 aux jeunes artistes nouvellement diplômés.
Du local à l’international
La création par l’ENSA Dijon d’un Pôle d’Action et de Recherche en Art Contemporain (PARAC) permet de développer la visibilité de l’école à l’international et de multiplier les situations professionnalisantes telles que l’organisation d’expositions d’artistes internationaux et de colloques internationaux (à l’image de la conférence de Richard Armstrong, directeur du musée et de la fondation Guggenheim de NewYork, sur les enjeux des Musées aujourd’hui – Museums Today –). La mise en réseau professionnel à un niveau international, est un atout essentiel à l’enseignement de l’art et du design que cette école n’a de cesse de développer.
OPTION ART PROGRAMME DIJON/SAO PAULO
Depuis 2018, les étudiant·e·s de 5e année de l’année en cours et DNSEP N-1, N-2, N-3 de l’ENSA Dijon ainsi que ceux de l’École de Communication et d’Art (ECA) de l’Université de Sao Paulo (USP) sont invité·e·s à postuler à ce programme, qui propose :
• 6 à 8 semaines de résidence à Sao Paulo et une exposition au Musée d’Art Contemporain (MAC) de l’USP pour le/la lauréat·e français·e ;
• 6 à 8 semaines de résidence à Dijon et une exposition dans un musée de Dijon pour le/la lauréat·e brésilien·ne.
L’École de Communication et d’Art (ECA) de l’Université de Sao Paulo (USP) et l’ENSA Dijon sélectionnent chacune leur candidat·e. Un jury interne à l’école, présidé par la directrice, sélectionne le/ la lauréat·e français·e.
Le/la jeune artiste choisi·e reçoit une bourse de l’ENSA de 3 000 € pour couvrir les billets d’avion, le logement et des frais d’alimentation sur place. Le/la jeune artiste choisi·e du côté brésilien est traité·e dans les mêmes conditions.
Pour être sélectionné·e·s, les candidat·e·s répondent à un appel à candidatures (février-mars) en envoyant un CV, une note d’intention précisant leurs motivations pour cette résidence, et un book présentant leurs travaux en anglais et en français.
OPTIONS ART ET DESIGN : CITÉ INTERNATIONALE DES ARTS (PARIS)
En 2020, l’ENSA Dijon a noué un partenariat avec la Cité Internationale des Arts pour proposer un programme de résidence d’un·e jeune artiste à la Cité Internationale des arts. Les jeunes artistes diplômé·e·s de l’ENSA Dijon du DNSEP année en cours et N-1, N-2, N-3 peuvent postuler à ce programme, qui propose au lauréat ou à la lauréate 2 mois de résidence – un atelier-logement – à la Cité Internationale des Arts.
équipements spécifiques
Le centre de prêt, la bibliothèque, l’atelier de fabrication, l’atelier d’infographie et de sérigraphie, l’atelier multiples, l’atelier couleur, l’atelier photographie, l’atelier vidéo, le studio son…
> Découvrir tous nos espaces
professeurs
Luc Adami, Studio son et vidéo
Frédéric Beauclair, Design d’espace
Diane Blondeau, Studio son
Alain Bourgeois, Couleurs, ECO, co-responsable Atelier peinture
Anne Brégeaut, Peinture, co-responsable Atelier peinture
Patricia Brignone, Histoire des arts
Carlos Castillo, Peinture
Anna Chevance, Design graphique
Lambert Dousson, Sciences humaines, coordonnateur de la recherche
Jeremy Edwards, Design urbain
Nathalie Elemento, Sculpture et volume
Sammy Engramer, Volume et installation
Marlène Grossmann, Histoire des arts
Germain Huby, Cinéma et vidéo
Lydie Jean-Dit-Pannel, Atelier vidéo
Laurent Karst, Design d’espace
Martine Le Gac, Histoire des arts
Philippe Mailhes, Sérigraphie-Infographie, co-responsable Atelier Image fixe
Didier Marcel, Sculpture et volume
Laurent Matras, Design d’espace
Linda McGuire, Anglais
Jean-Sébastien Poncet, Design d’espace
Hélène Robert, Scénographie et design d’espace
Bruno Rousselot, Peinture, co-responsable Atelier peinture
Pascale Séquer, Photographie, co-responsable Atelier Image fixe
Lionel Thenadey, Atelier vidéo
Pierre Tillet, Histoire, théorie et actualité de l’art
Leila Toussaint, Design urbain
Charlélie Vuillemin, Français langue étrangère
En cours de recrutement, Atelier de fabrication
équipe administrative
Direction
Amel Nafti, Directrice
Véronique Léchenault, Secrétaire de direction
Administration & finances
Laurence Jacquemart, Secrétaire générale
Angélique Bocq, Gestionnaire administratif et financier et régisseure de recette
Cédric Bougeard, Gestionnaire administratif et financier
Marie-Ange Desanlis, Secrétaire administrative et financière
Francine Vernardet, Gestionnaire budgétaire et financière
Communication & partenariats
Simon Freschard, Responsable communication et partenariats
Pédagogie, vie étudiante & international
En cours de recrutement, Directeur des études et de l’international
Pauline Dionne, Gestionnaire des relations internationales
Louise Hüe-Rifad, Gestionnaire pédagogique
Sylvie Picard, Régisseuse pédagogique
Bibliothèque
Vanessa Silvia, Responsable de la bibliothèque
Sophie François, Adjointe administrative à la bibliothèque
ÉQUIPE TECHNIQUE
Informatique
Éric Marillier, Technicien informatique
Centre de prêt
François Garraud, Responsable du centre de prêt
Technique & maintenance
Gilles Fontaine, Régisseur
Didier Chenevez, Technicien de maintenance
Accueil
Martine Coudeyre, Agent d’accueil
Nora Garcia, Adjointe technique à l’accueil de l’école et à la bibliothèque
coordonnées
ENSA Dijon Art & Design
École Nationale Supérieure d’Art
3 rue Michelet BP 22566
21025 | Dijon cedex
tél. +33 (0)3 80 30 21 27
fax +33 (0)3 80 58 90 65
contact[at]ensa-dijon.fr
www.ensa-dijon.fr
effectif
Chaque année l’ENSA Dijon accueille environ 200 étudiants