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Droit de réponse – article paru dans Télérama

À la suite de la récente publication sur votre site web (9 avril 2024) d’un article intitulé « Concours, diplômes, Parcoursup… À quoi faut-il s’attendre avec la grève dans les écoles d’art ? », l’ANdEA, Association nationale des écoles supérieures d’art et design publiques, exprime sa vive indignation et souhaite faire valoir son droit de réponse.

En effet, cet article met en cause l’ANdEA et son action, et relaie un procès en non légitimité fondé sur les propos d’un unique interlocuteur, par ailleurs coutumier de ce genre de charge, auxquels votre rédactrice adhère manifestement sans réserve. À aucun moment, alors même qu’elle se réfère au séminaire de printemps de l’ANdEA, auquel elle n’a pas assisté, votre rédactrice n’a cherché à prendre contact avec la coprésidence de l’association, pas plus qu’avec son conseil d’administration ou la coordinatrice du réseau.

L’article est délibérément orienté et ne reflète ni le rôle ni le fonctionnement de l’ANdEA. Mal informé, il fourmille d’approximations, d’erreurs, de contre-vérités, voire d’accusations sans fondement :
– L’ANdEA est une association d’écoles représentées par des membres de leurs personnels et par des étudiant.es. Elle n’est pas un syndicat — certains membres de l’assemblée, qui contribuent aux échanges et aux travaux, sont par ailleurs adhérents d’organisations syndicales : ce droit n’est en aucun cas incompatible avec l’adhésion à l’association. L’association n’a pas vocation à se substituer à, ni à entraver la tenue d’un dialogue social, et n’a jamais cherché à agir dans ce sens. Elle coordonne des actions de réseau (événements de valorisation, accueil d’artistes en situation d’exil…), organise des groupes de travail sur des sujets communs (vie étudiante, recherche, transition écologique…), collecte des informations de terrain et des données chiffrées à l’attention des tutelles ministérielles et des parlementaires. Ces actions, ces données, sont publiques et sont consultables sur le site andea.fr.
– Contrairement à ce que prétend l’article, le séminaire de l’ANdEA, qui s’est déroulé le 2 avril dernier aux Beaux-Arts de Paris, n’a pas été organisé « avec » le ministère de la Culture. Les services du ministère de la Culture — DGCA et DG2TdC — ont été invités à prendre part à des échanges avec l’assemblée au sujet de la refonte en cours de l’arrêté encadrant les études.
– Les propos retranscrits ne correspondent pas à la teneur des échanges entre l’assemblée de l’ANdEA et les interlocuteurs du ministère de la Culture. Ils n’engagent donc que la personne qui les a rapportés et votre rédactrice qui les a reproduits.
– Dire que « les concours sont finis, les programmes et les ateliers aussi » est absolument déconnecté de ce qui se passe dans les écoles : les enseignant.es et les étudiant.es y sont bien au travail, en cours, préparation de diplômes, organisation des examens d’entrée…
– L’article ne répond pas à la rigueur ni à l’objectivité journalistique requises. Il multiplie les confusions dans les termes employés, témoignant d’une méconnaissance du sujet. Les rares chiffres avancés sont fantaisistes : nous tenons à la disposition de votre rédactrice des éléments chiffrés issus de la consultation des écoles, qui ont notamment permis aux parlementaires de déposer des amendements dans le cadre du débat sur le Projet de Loi de Finances 2024.
– Enfin, l’article ne dit rien de la situation budgétaire très préoccupante dans laquelle se trouvent bon nombre d’écoles supérieures d’art et design territoriales. Il ne fait pas état des enjeux dont, en dépit des difficultés conjoncturelles, les écoles sont toutes porteuses, dans les domaines des formations, de l’amélioration des conditions de vie étudiante, de la transition écologique, de l’action internationale…

L’ensemble de ces questions, tout comme les situations difficiles des écoles de Valenciennes et de Chalon-sur-Saône, méritent un traitement plus attentif et approfondi. Relayer des propos non vérifiés, nourrir des polémiques stériles n’est tout simplement pas à la hauteur des enjeux.

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